J’ai rencontré Yann Darcy en forêt de Brocéliande, dans l’éco-lieu d’un ami. Nous avons aussitôt sympathisé, moi lui racontant mes expériences en état modifié de conscience en projection vers les Ovnis, très nombreux sur ce site, lui me décrivant ce qu’il expérimentait dans les mêmes champs, puis me présentant son premier manuscrit. Enfance, découverte de sa psyché, plongée dans la cause animale, éco-activisme, ani-terrorisme européen, semi-clandestinité, garde-à-vues. L’auteur vit l’assimilation progressive des causes écologiques à la délinquance, soit les prolégomènes de L’Etat-voyou. Ce qui m’enchantait était aussi le charisme de Yann, qui l’amenait à côtoyer tous les milieux, des caisses d’un supermarché à un photographe de mode, au milieu littéraire parisien, puis en même temps les modes interlopes d’un activisme spécialement dédié au trafic des chiens de mendiants, et la découverte d’une limite essentielle : la misère animale ne reflète que la misère de certains hommes, et les priver de ses compagnons d’infortune les précipite eux-mêmes dans des gouffres béants. Les lois sécuritaires prises à partir de l’attentat de Charlie allaient leur fermer vite ce mode d’action.

L’expérience de la Salva Divinorum